Statistiques de l’emploi des gens de mer français sur les navires RIF
Le registre international du pavillon français propose certes un grand nombre d’avantages qui le rendent attractif et compétitif. Mais en contrepartie de l’investissement des entreprises d’armement maritime (EAM ou armateurs), la France bénéficie de l’implantation d’acteurs économiques qui créent des emplois sur son territoire.
3 catégories d’emploi sont identifiables :
- emplois en mer à bord des navires : Gens de mer marins, gens de mer non-marins et non-gens de mer ;
- emplois directs à terre dans les entreprises d’armement maritime et chez les gestionnaires nautiques ;
- emplois indirects à terre dans les services privés de recrutement et de placement des gens de mer (SPRPGM / entreprise de manning), chez les assureurs, les cabinets d’avocats, les banques, les chantiers navals, etc.
Emplois en mer à bord des navires
Les statistiques 1 relatives au nombre de gens de mer de nationalité française qui sont embarqués sur les navires enregistrés au RIF soulignent la dynamique de l’emploi maritime français que le développement du RIF entraîne.
Au 31/12/2023, 4 216 gens de mer de nationalité française étaient embarqués sur les navires enregistrés au RIF. Parmi ces gens de mer, 3 806 gens de mer marins étaient affiliés à l’ENIM (régime social des marins).
Ainsi, depuis 2017, il y a 1 264 gens de mer français de plus à bord des navires enregistrés au RIF.
31/12/2017 | 31/12/2023 | Evolution 2017/2023 | |
---|---|---|---|
Gens de mer français embarqués sur les navires du RIF | 2 952 | 4 216 | + 1 264 + 42,8 % |
dont gens de mer français sur les navires de transport maritime | 1 350 | 1 661 | + 311 + 23 % |
dont gens de mer français sur les navires de services maritimes | 1 543 | 1 971 | + 428 + 27,7 % |
dont gens de mer sur les navires de plaisance à utilisation commerciale (yachts) | 183 | 724 | + 541 + 295,6 % |
Attention : le nombre de gens de mer français à la ligne "gens de mer français embarqués sur les navires RIF" n’est pas égal au total des lignes « transport maritime », "services maritimes" et « plaisance commerciale ». Une personne peut avoir navigué au cours de la même année sur plusieurs types de navires mais n’est comptabilisée qu’une seule fois dans la première ligne.
Emplois directs et indirects à terre
Le guichet unique du RIF ne dispose pas, à ce stade, d’une vision claire et exhaustive de l’ensemble des emplois à terre créés en France en lien avec l’enregistrement de navires sous pavillon français.
Un exemple peut néanmoins être donné : en 2021, le choix du RIF par l’armateur familial norvégien Knutsen pour sa flotte de méthaniers, s’est concrétisé par la création en France de la filiale Knutsen LNG France. Cette dernière, dont l’activité est répartie entre Nantes et Marseille, assure la gestion des 11 navires et des équipages enregistrés au RIF, sous pavillon français donc.
Au printemps 2023 2, son président et directeur général, Monsieur Ludovic Gérard, indiquait au journal Le Marin qu’en 2 ans d’implantation, l’armateur a contribué positivement à l’emploi maritime en France :
- 40 officiers français à bord des navires enregistrés au RIF ;
- 21 élèves-officiers français de l’ENSM en formation à bord de ces navires (avec derrière de belles perspectives d’emploi) ;
- 15 personnes à terre en France pour gérer cette activité qui ne cesse de croître.
Avec 11 navires enregistrés progressivement au RIF depuis 09/2022, Knutsen LNG France poursuit son investissement en France. A terme, ce sont 24 méthaniers que l’armateur norvégien aura enregistrés au RIF, avec de nouveaux et nombreux emplois à la clé.
L’attractivité du RIF est donc bénéfique pour l’emploi maritime en France, et en particulier pour les marins français.
1. Source : système d’information des Affaires maritimes, sous-direction numérique, direction générale des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture (DGAMPA)
2. "Deux ans après sa création, Knutsen LNG France est devenu un armateur complet", Thibaut Teillard, Le Marin, 03/04/2023