Analyse de la conjoncture économique du transport maritime - 1er semestre 2011

Après une année (2010) marquée par le retour à la croissance, la situation macro-économique mondiale du 1er semestre 2011 s’est traduite par un léger ralentissement des activités sur les marchés maritimes.
Plusieurs évènements pèsent sur la situation économique actuelle et rendent les tendances sur le court-moyen terme incertaines. Le principal risque pour la croissance dans les prochaines années concerne le retour à une situation durable de forte augmentation des prix du pétrole. Mais ce sont surtout des facteurs endogènes, propres aux marchés maritimes, qui freinent aujourd’hui le dynamisme de presque tous les segments maritimes.
Sur tous les marchés, les taux moyens d’affrètement des navires ont stagné voire baissé, y compris sur les secteurs caractérisés par une demande dynamique, comme par exemple le marché du transport pétrolier. Cela est le résultat d’un retour généralisé à la surcapacité des flottes qui s’annonce durable sur les prochaines années, en raison de l’arrivée sur les marchés des anciennes commandes mais aussi d’une reprise massive des investissements des compagnies maritimes en nouvelles unités. En particulier, l’année 2011 s’annonce comme une année record pour la livraison de vraquiers. Pour la ligne régulière, c’est surtout la reprise de la course au gigantisme des navires qui affecte l’équilibre entre offre et demande de transport.
Ces évolutions relatives au rapport entre la demande et l’offre de transport s’inscrivent en outre dans un contexte de tendance à la hausse des coûts opérationnels pour les compagnies sur tous les marchés du shipping. Le coût des soutes est durablement tiré vers le haut, non seulement par le cours du pétrole, mais également par le durcissement des normes relatives aux émissions et à la composition des carburants marins. Les opérateurs sont aussi confrontés au phénomène de la piraterie et à son lourd impact sur les coûts d’assurance, de protection des équipages et de consommation des carburants, en raison de l’augmentation des vitesses pour traverser des zones dangereuse, toujours plus étendues.
La situation fragile dans laquelle évolue aujourd’hui le shipping justifie d’autant plus l’attention que le Ministère de l’Écologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement attache à l’analyse de la conjoncture économique.

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