Analyse de la conjoncture économique du transport maritime - 1er semestre 2013

Le premier semestre 2013 pourrait être l’amorce d’une année de transition après les mois très durs qui ont touché le transport maritime en 2012. Mais cette période de « convalescence » serait simultanément orientée vers l’assainissement des marchés et marquée par une grande volatilité des taux de fret du fait des signaux incertains ou contradictoires.

Les hésitations perceptibles dans le domaine des vracs secs et le glissement encore accentué vers des seuils historiquement bas dans le domaine des pétroliers s’accompagnent des perspectives plus prometteuses ouvertes par les évolutions du marché. Ainsi, les courbes des taux des VLCC et des MR se croisent en faveur de ces derniers. Les tentatives jusque là passagères, car isolées, de relever les taux dans le secteur du conteneur après les guerres tarifaires de 2011 ont contraint les acteurs à une plus grande discipline. Au premier juillet 2013, les opérateurs se sont accordés pour un relèvement général des indices (General Rate Increase) : les analystes estiment que ce mouvement pourrait être plus durable tenant compte des leçons du passé et des intérêts en jeu.

Le secteur des ferries connaît une exacerbation des tensions qui pousse les acteurs à porter leurs différends devant les juridictions spécialisées alors que les guerres tarifaires ne sont pas durablement soutenables.

Le secteur des services poursuit son développement tout en bénéficiant de l’expérience capitalisée des années durant et des contrats obtenus du fait de leur fiabilité éprouvée.
L’attractivité du secteur ne devrait pas réduire la compétitivité des entreprises qui jouissent de positionnements consolidés.

Dans une enquête menée par Norton Rose Fulbright3, les changements significatifs sur la période 2010-2012 qui focalisent l’intérêt des opérateurs du transport et des services maritimes sont par ordre croissant les surcapacités de l’offre, les contraintes normatives, les nouveaux objectifs stratégiques et les contraintes de financement dont la hausse des défauts de paiement est le reflet. À leurs yeux, ces enjeux importent plus que les problématiques opérationnelles ou technologiques qui concernent davantage les secteurs du rail et de l’aérien.

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