Analyse de la conjoncture économique du transport maritime - 2e semestre 2011

Le deuxième semestre s’inscrit dans la tendance des deux années passées en ce qui concerne les livraisons de navires. Suite à la vague de commandes d’unités nouvelles au milieu des années 2000 et aux nombreux reports de livraison négociés avec les chantiers par les compagnies maritimes, afin de faire face à la première phase de récession économique en 2008, les deux dernières années se sont caractérisées par des entrées en flotte des plus en plus massives, qui ont alimenté un phénomène de surcapacité durable sur tous les marchés du shipping.

C’est dans ce contexte de surcapacité généralisée que les effets de la nouvelle phase de récession économique des pays occidentaux sont venus impacter les échanges commerciaux internationaux et, par conséquent, la demande de transport maritime mondiale.

Face à de telles évolutions, à la fois du côté de l’offre et du côté de la demande, les taux de fret se sont effondrés sur tous les marchés maritimes, avec des impacts lourds pour la survie de nombreux opérateurs économiques et pour l’emploi de marins.

Les compagnies françaises ne font pas exception dans ce panorama et nombre d’entre elles traversent une phase économiquement incertaine. La conjoncture est difficile pour CMA-CGM, puisque les effets les plus lourds de la phase actuelle de récession économique se concentrent sur les lignes Asie-Europe, son principal marché d’activité. Les autres secteurs sont également concernés.

Après la cessation d’activité de SeaFrance, BW Maritime France a annoncé sa prochaine fermeture.

Les incertitudes qui planent aujourd’hui sur le secteur du shipping français justifient d’autant plus l’attention que le Ministère en charge des Transports et du Logement attache à l’analyse de la conjoncture économique.

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